October 7, 2021
Posted by:
IEPA
Cette année, le thème de la Journée mondiale de la santé mentale est la santé mentale dans un monde inégalitaire. Si la répartition inégale des ressources en matière de santé mentale vient à l’esprit, à la fois au sein des pays qu’aussi bien au sein de chaque pays, il existe de nombreuses autres inégalités qui, je l’espère, feront l’objet d’une réflexion sur ce thème. Il s’agit notamment des inégalités en lien avec l’ethnicité, la sexualité, l’identité de genre, le statut socio-économique, ou encore l’accès à la technologie, etc.
En réfléchissant à ces domaines, il nous incombe également de penser aux façons dont nous, en tant que cliniciens, administrateurs, chercheurs et membres de notre communauté, nous contribuons à la construction et à la perpétuation de ces inégalités. En lisant les blogs de Beshaun Davis et Katharine Rimes et en réécoutant ma conversation avec Myrna Lashley, je vois un certain nombre de domaines dans lesquels nous pouvons commencer à le faire. Parmi les nombreuses leçons tirées de Beshaun et Myrna, il y a la nécessité de pratiquer l’humilité culturelle comme précurseur de la création d’une sécurité culturelle. Le blog de Katharine me rappelle que ce principe doit être appliqué aussi bien aux personnes de sexualité différente qu’aux cultures, et je l’étendrais également aux personnes d’identité de genre différente. Deuxièmement, grâce à ses blogs et à la compassion et à la sagesse de Myrna, j’ai compris la nécessité d’examiner la base des connaissances que nous mettons en pratique. Sur quels groupes les preuves sur lesquelles nous nous appuyons sont-elles établies ? Ont-t-elles inclus des personnes issues des mêmes groupes que ceux avec lesquels nous travaillons ? Quelle optique a été appliquée aux questions de recherche initiales ? La compréhension des connaissances qui a servi de base aux questions de recherche et à l’analyse a-t-elle pris en compte la manière dont les connaissances sont comprises et partagées dans les communautés auxquelles nous voulons appliquer ces preuves ?
Au-delà de nous-mêmes, le thème de la Journée mondiale de la santé mentale nous incite à examiner les systèmes cliniques, de recherche, de financement et les systèmes administratifs dans lesquels nous travaillons. Ces systèmes sont une accumulation d’hypothèses et de préjugés qui ont présidé à leur développement sur de longues périodes. Il est souvent difficile de voir comment cette accumulation de facteurs a un impact sur l’accès et l’engagement des différents groupes auxquels ils sont destinés. Les deux blogs et les commentaires de Myrna fournissent des idées sur la façon de traiter ces questions. Il s’agit avant tout de s’assurer que nos forces de travail contiennent une diversité de voix et un environnement dans lequel il est sûr pour ces voix de se faire entendre.
J’ai apprécié les blogs et ma conversation avec Myrna pour la manière dont ils m’ont poussé à réfléchir à ce que je fais. J’espère que vous vous y intéresserez également et que vous trouverez des idées sur la manière dont vous pouvez réagir afin que nous puissions collectivement réduire l’inégalité en matière de santé mentale.
Eóin
Président, IEPA Intervention précoce en santé mentale